EDITION DU 31 OCTOBRE 2024 - SANDRA ROGER

SANTÉ

" Le SMUR, c'est l'hôpital
qui vient chez-vous "

L'association pour le don de sang bénévole a remis un chèque au GHAM afin de renouveler les analyseurs d'hémoglobine des véhicules Smur.
De petits appareils qui trouvent leur place au sein de tout le matériel nécessaire à l'équipe médicale.

Parmi les équipements du Smur, les analyseurs d'hémoglobine qui vont être renouvelés grâce au don de l'association pour le don de sang bénévole de Romilly-sur-Seine.

Le Smur, c'est l'hôpital qui vient chez vous ». C’est par ces quelques mots que Céline Moretto, médecin urgentiste et présidente de la commission médicale d'établissement du Groupement hospitalier Aube-Marne (GHAM), conclut après avoir détaillé l'ensemble des équipements présents dans un véhicule du Smur (structure mobile d'urgence et de réanimation). Et ce, à l'occasion d'une présentation, à l'hôpital de Romilly-sur-Seine, aux représentants de l'association pour le don de sang bénévole.

Les donneurs de sang ont remis au GHAM un chèque de 2 150 €.

Vendredi 25 octobre, ces derniers remettaient, en effet, un chèque de 2150 € au GHAM pour l'achat de deux nouveaux analyseurs d'hémoglobine, un pour le véhicule du Smur de Romilly et un pour celui de l'antenne du Smur de Sézanne (Marne). « On équipe toujours nos deux Smur en même temps pour offrir la même qualité de prise en charge. Ce ne sont pas des ambulances: on ne transporte pas de patients. Ce sont des véhicules légers qui amènent l'équipe médicale (un médecin, un infirmier, un ambulancier) sur place ». Et donc avec « tout le matériel » - similaire à ce qu’on peut retrouver à l'hôpital - à l'intérieur, dont les deux appareils renouvelés grâce au don de l’association. « Ce sont des appareils portatifs qui permettent de mesurer le taux d'hémoglobine dans le sang, de déterminer si un patient est anémié, s'il a saigné. On s'en sert beaucoup en Smur, dans les accidents de la circulation, pour savoir si le patient nécessite une transfusion en urgence ou de passer au bloc », explique le médecin, en précisant que cela fonctionne avec des petites bandelettes et une goutte de sang, à l'instar des lecteurs de glycémie : « On fait plusieurs prises au fur et à mesure de la prise en charge. On recontrôle. Cela permet de voir si le patient se dégrade ». Et par rapport au don de l'association, qui s'est fait sur une idée de Serge Plaix-Payen, c'est donc éminemment « symbolique » car cela permet de savoir si le patient a justement besoin d'un don de sang.

Outre ces petits analyseurs, les véhicules du Smur comprennent donc une grande quantité de matériel pour faire face à un maximum de situations. Bien sûr, « un scope, un moniteur multiparamétrique, qui permet de surveiller les constantes du patient (la tension, la saturation, la fréquence cardiaque...) avec un défibrillateur »,
un « respirateur artificiel »,
un « appareil automatisé de massage cardiaque », tout ce qui est matériel pour l'intubation, des seringues électriques... « On a aussi tous les médicaments. C'est un service de réanimation qui se déplace auprès du patient », ajoute-t-elle. « Et on ne peut pas avoir du matériel qui n'est pas fonctionnel. Dans un service, on peut se dépanner dans le service d'à côté en attendant, mais là, non, tout doit être toujours opérationnel ». Le matériel est donc régulièrement vérifié par le biais de contrats de maintenance et l'équipe médicale contrôle au quotidien le contenu du véhicule pour s'assurer qu'il ne manque rien.

LE SMUR DE ROMILLY FAIT UNE À DEUX SORTIES PAR JOUR

À Romilly, équipes du Smur et des urgences sont mutualisées (une cinquantaine d'agents et une vingtaine de médecins qui se relaient) avec, en permanence, un médecin, un infirmier et un ambulancier prêts à partir avec le Smur. Et « quand ils ne sont pas en sortie, ils sont aux urgences ». À Sézanne, c'est toujours une équipe médicale composée d'un médecin, d'un infirmier et d'un ambulancier qui sort avec le véhicule du Smur « mais il n'y a pas de relais sur place » quand ils sont en sortie, juste un infirmier qui accueille et oriente les patients qui se présentent. Et le médecin de préciser : « On fait à peu près entre une et deux sorties par jour à Romilly et une par jour à Sézanne ». ◼︎